Merci à Claude pour cette randonnée et pour le commentaire très documentées qui accompagnent les photos...

Départ du parking de la voie douce de La Payre entre Chomérac et Alissas, nous montons sur les hauts d’Alissas et traversons un magnifique petit pont.

Nous avons longé  les carrières de La Grangette et de Combier, anciennes  carrières de diatomite (roche sédimentaire formée par l’accumulation en couches, au cours du temps, de milliards de squelettes d’algues unicellulaires). De petits wagonnets descendaient le minerai jusqu’à l’ancienne usine de Tripoli d’Alissas. Les carrières ont été exploitées  pendant plusieurs décennies à partir du début du XX siècle et aussi pour la fabrication de briques réfractaires. Apres être passé sous d’énormes blocs de basalte nous arrivons à la cascade de Gournier qui doit son nom au trou (gour) noir (nier) qu’elle a formé dans la roche sombre sur les pentes du Plateau du Coiron . La cascade est très belle en période de hautes eaux, avec un débit qui peut être impressionnant en période de fortes pluies.

A l’approche du lieu-dit Les Traverses, nous empruntons un ancien chemin que le Seigneur de Rochessauve créa au Moyen-Âge pour se rendre à Privas. Ce chemin, bordé de murs de soutènement en basalte, fut longtemps utilisé et entretenu par les exploitants et les habitants qui l’utilisaient soit à pied, soit avec des animaux, soit avec des charrettes.Nous apercevons le château de Rochessauve blotti au  pied du Plateau du Coiron dans un magnifique cirque de pierre basaltique.

Pour la petite histoire locale, "héritier d'une famille protestante qui habitait les lieux depuis le XIIIème siècle, Jean François de Mercure de Rochessauve menait une vie simple en son château. Il était aimé des gens du pays pour sa charité envers les pauvres. A la Révolution, les villageois lui firent une escorte d'honneur lorsqu'il fut arrêté et incarcéré à la prison de Privas.Après une longue détention, il échappa à la guillotine et revint à Rochessauve très affaibli. Tourmenté par une maladie des nerfs, il se précipita un jour du haut de l'une de ses tours et succomba trois jours après, le 13 février 1800. On l'enterra dans un champ non loin du château.

 Après avoir déambulé dans le petit village de Rochessauve et enjambé la Payre par la petite passerelle, sous le plateau du Lérou nous arrivons au Château du Bijou. Le Château du Bijou fut construit au XVIIe siècle par le Marquis de Gerlande, seigneur de Privas, à la suite de la construction de l'hôtel de Gerlande à Privas devenu aujourd'hui l'hôtel de la préfecture. Et nous avons récupéré une belle petite chèvre ! et vu quelques décors insolites en levant le nez, ou les yeux sur le sentier ...

En face du château de Bijou : le Moulinage de Champ la Lioure (dommage, aucune photo…) L’origine de cet ensemble industriel remonte au XVIIIe siècle, sur l’emplacement d’un moulin est édifié un complexe industriel destiné à la filature et au moulinage, qui va regrouper sur une superficie de 60 ha tout un ensemble de moyens exploités par une main d’œuvre abondante. Les bâtiments occupent une surface de plus d’un hectare et abritent la filature, les deux moulinages, les logements des contremaitres et des ouvriers, une école, un orphelinat pouvant accueillir plus de cent jeunes filles. Les annexes nécessaires au fonctionnement (canaux, écluses, centrales de production d’énergie, charbon d’abord puis gaz par la suite, écuries, jardins potagers…) complètent les équipements. Champ la Lioure se distingue aussi tout particulièrement par les vestiges jalonnant sa période de gloire, et toujours parfaitement visibles : un parc avec bassin d’agrément créé par un paysagiste Lyonnais Mr Luizet , une orangeraie, une chapelle, un bureau de poste… 

L’usine de moulinage désaffectée de Champ-La-Lioure, est inoccupée depuis les grèves de 1936.
En mai 1937, 600 enfants basques de Bilbao sont recueillis, fuyant les bombardements. 
En mars-avril 1938, environ 540 réfugiés arrivent au camp. Ce sont des Espagnols nationalistes ou des partisans de la Phalange Espagnole.