Compte rendu du club lecture du 22 juin à Chabrillan

Présentes : Aline, Blandine, Danièle, Dominique, Lysiane, Mado, Marion, Monique.

Excusés : Jean-Pierre, Régine.

Le temps était orageux ce jeudi 22 juin. Nous avons décidé de ne pas nous aventurer dans la forêt de Saou comme prévu et de déjeuner dans le parc derrière le café bibliothèque. L’orage est bien tombé mais juste après la fin de notre repas, lorsque nous sommes rentrés dans le café bibliothèque pour notre réunion consacrée à Virginie Dépentes

Virginie Dépentes est née à Nancy en 1969. Elle est écrivaine, réalisatrice, traductrice et parolière. Révélée par son roman « Baise-moi » en 1994 dont elle a ensuite coréalisé l’adaptation cinématographique. Son style est très cru parfois difficile à lire. Elle nous plonge dans le monde de la drogue, de la prostitution, de la déchéance sur fond de musique de rock.

Nous avons lu :

                           « King-Kong théorie »

 

Je laisse l’auteure présenter son essai :

Elle aborde son expérience de la prostitution, son traumatisme (viol collectif). Certains y voient un manifeste pour un nouveau féminisme.

« Baise-moi »

Certains sont arrivés au bout d’autres pas : Des scènes de viol insoutenables, un langage direct et violent.

« Vernon Subutex »

Une comédie humaine d’aujourd’hui. Vernon Subutex est disquaire, mais son magasin ferme ,son métier disparaît, la société change et certains sombrent dans la précarité…

Une radioscopie de la société, une saga qui nous entraîne dans un univers marginal, avec des personnages hauts en couleurs, comme dans certains films de Pedro Almodovar .

On s’attache au personnage principal, peut-être moins à certains autres. Le style est précis, drôle. «  Un roman dense, nerveux, en forme de vrai faux polar » ( Les Inrockuptibles ).

« Cher connard »

Au tournant des années 2020, dans un contexte COVID et post me too1,2 une correspondance débute entre deux personnes, Rebecca, une actrice en fin de carrière, et Oscar, un écrivain accusé de harcèlement sexuel par Zoé, son ancienne attachée de presse. Le roman est uniquement épistolaire3. Alors que les premiers échanges sont agressifs et que tout semble les opposer4, une amitié nait entre les deux5. Une troisième voix s'impose également, celle de Zoé6. Leurs échanges balaient nombre de questionnements de société contemporains : le féminisme, les addictions, les réseaux sociaux, la résilience, l'amitié7. L'humour, souvent acide, est également très présent

« Les jolies choses »

Prix de Flore 1998

Portrait brutal et mouvementé d'une « femme d'aujourd'hui, garce et martyre, mutante et héroïne3 », Les Jolies choses est une fresque contemporaine dont l'écriture - à la limite de l'oralité - renouvelle le genre romanesque français tant elle se disperse dans « la foule, la solitude, la pureté et l'impureté, le sexe et la tendresse3. »

Porté à l’écran en 2001 avec Marion Cotillard

8

Les coups de cœur :

Jennifer Lesieur « L’espionne à l’œuvre : Rose Vailland »

Histoire vraie, d’une directrice de musée qui a sauvé des œuvres d’art volés par les nazis.

 

Françoise Lefevre              « Le Petit Prince cannibale »

Femme déchirée, femme déchaînée, la narratrice est un écrivain qui tente de raconter l'histoire de Blanche, une éblouissante cantatrice que la mort ronge vivante. Mais elle est d'abord la mère de Sylvestre, l'enfant autiste qu'elle veut à tout prix faire accéder à la vie et au monde des autres. Or le petit prince cannibale en ce combat dévore les phrases, les mots de la mère écrivain. Dès lors c'est un véritable duo concertant qui s'élève dans les pages du livre entre deux voix, entre deux femmes, l'une, superbement triviale, s'affrontant à tous les interdits et préjugés qui menacent son enfant, l'autre, la romancière, passionnée, dont les espoirs et les désespoirs se mêlent à ceux de Blanche, son héroïne.

Publié en 1990 par Actes Sud, ce texte flamboyant, inclassable, a reçu le prix Goncourt des lycéens.

Philip Roth « Némésis »
Situé dans les environs de Newark, à l'époque où éclate une terrible épidémie de polio, Némésis décrit avec précision le jeu des circonstances sur nos vies. Pendant l'été 1944, Bucky Cantor, un jeune homme de vingt-trois ans, vigoureux, doté d'un grand sens du devoir, anime et dirige un terrain de jeu. Lanceur de javelot, haltérophile, il a honte de ne pas avoir pris part à la guerre aux côtés de ses contemporains en raison de sa mauvaise vue. Tandis que la maladie provoque des ravages parmi les enfants qui jouent sur le terrain, Roth nous fait sentir chaque parcelle d'émotion que peut susciter une telle calamité : peur, panique, colère, perplexité, souffrance et peine.

Prochaine réunion jeudi 21 SEPTEMBRE 2023, 18H Médiathèque de Grâne .

L’auteure choisie en lecture commune est SYLVIE GERMAIN.

Bon été et belles lectures !

Monique & Marion.