Nos prochains rendez vous : JEUDI 16 NOVEMBRE à 18h chez nos amies granoises


CLUB LECTURE JEUDI 19 OCTOBRE CAFE BIBLIOTHEQUE CHABRILLAN

Tout d’abord bienvenue à ANNIE et J.RENE qui rejoignent notre groupe. Nous étions huit…pour échanger sur… Une lecture commune « L’aveuglement » de José SARAMAGO

Qui était José SARAMAGO ?

Ecrivain et journaliste né le 16 novembre 1922 et mort le 18 juin 2010. Issu d’une famille « paysanne et dans une très grande pauvreté » très jeune il doit arrêter ses études et travailler (dessinateur industriel, salarié chez un éditeur, employé d’assurance…). Il obtiendra un diplôme de serrurier ; parallèlement il va se passionner pour la littérature française ; Il va s’engager avec le parti communiste « par souci d’égalité » « je suis un communiste hormonal » dira t-il, il n’oubliera jamais ses origines et restera fidèle à ses valeurs. Entre comme journaliste dans un quotidien dont il est licencié ; il va commencer à écrire en publiant un premier roman « Terre du vivant » Mais par manque d’assurance et doutant de sa qualité d’écrivain , va s’ensuivre une période de vingt ans pour qu’enfin il s’impose dans le milieu littéraire. Dès lors sa production va devenir foisonnante dans un style expérimental caractérisé par une syntaxe sans ponctuation ni pause, s’autorisant que des virgules et des points.

Censuré par le régime il doit s’exiler en Espagne avec son épouse où il poursuivra son œuvre qui sera récompensée par le prix Nobel de littérature en 1998( unique auteur lusophone à l’avoir reçu). Il dira « que son existence a été un véritable conte de fées »

« L’aveuglement »

Un homme devient soudainement aveugle, début d’une épidémie foudroyante qui se propage à toute vitesse. Seule une femme n’a pas été frappée. Va t‘elle pouvoir intervenir pour sauver ces hordes d’aveugles mis en quarantaine sous la surveillance de l’armée ?

LES THEMES :

Devenir aveugle pour réussir à voir la face cachée et essentielle des choses ?

Perte des principes civilisés des humains luttant pour leur survie,

Les conséquences sur le fonctionnement d’une société…

Nous avons aussi lu du même auteur :

Manuel de peinture et de calligraphie

La lucidité

Tous les noms

Menus souvenirs

Nos Echanges

Notre débat à surtout porté sur le style de l’auteur. Surprenant avec une ponctuation originale, « effort respiratoire » à faire avec des phrases très longues, des dialogues entre croisés dans un même développement « qui parle, où j’en suis ?) des va et vient suivant sa pensée du moment, pas sécurisant !! mais si cette lecture demande un effort elle reste paradoxalement fluide avec un contenu d’une grande profondeur.

Ses romans mélangent fables, mythes fantaisie voire fantastiques (dans « le radeau de pierre » l’Espagne se sépare de l’europe et dérive sur l’atlantique ; épidémie de cécité dans « l’aveuglement » ; « dans les intermittences de la mort » un état dans lequel plus personne ne meurt…etc

Il use de l’allégorie quesaquo?? définition : exprime une pensée abstraite sous une forme imagée ; ou encore : représentation concrète d’une notion abstraite (exemple de V.Hugo : « je vis cette faucheuse ,elle était dans son champ » allégorie de la mort.)

En conclusion ce détour par le Portugal et la littérature lusophone mérite qu’on s’y attarde puisque nous avons décidé de prolonger avec une recherche sur Lydia JORGE pour le club de décembre…

Nous avons aussi des conseils de lecture avec nos coups de cœurs :

KEN FOLLET : » les piliers de la terre, un monde sans fin, une colonne de feu. »série (la fresque de Kings Bridge)

Romans historiques, nous sommes au moyen âge avec cet écrivain gallois. Malgré des » gros volumes » » le style journalistique et documentaire propose une lecture facile.

TIRTIAUX : « le passeur de lumières »

Nous sommes au moyen âge avec un jeune seigneur wallon embarqué avec des chevaliers de l’Ordre des Templiers ,de retour de croisades ; il va se trouver mêlé à leur quête spirituelle et temporelle.

MICHEL JEAN : « Kukum »

Centré sur le destin singulier d’une femme éprise de liberté, sur un ton intimiste, ce roman décrit la fin d’un mode de vie traditionnel d’un peuple nomade d’Amérique du Nord. C’est aussi une très belle histoire d’amour. Les INNUS peuple autochtone, KUKUM veut dire la grand-mère.

MARIE REBOUR : « le bouclier de Marie »

Marie a été violée à l’âge de six ans. Elle est atteinte du phénomène de l’amnésie traumatique. Autobiographie singulière qui relate moins le crime que ses effets. Une importante contribution dans le débat sur l’inceste et le viol.

G.NAVEL : « Travaux »

Au lendemain de la guerre de 1945, il s’agit d’un récit autobiographique inspirée de la condition ouvrière de ce début de siècle et aussi une philosophie de vie. « Une vie acceptée dans tout ce qu’elle signifie de bonheur simple et de félicité »

AURA XYLONEN : « Gabacho »

Au Mexique récit initiatique d’un jeune garçon « des rues » qui va devoir se faire une place dans cette société. Récit émouvant autant qu’hilarant. Surprend par le style d’écriture réaliste et plein d’humour.

Nos prochains rendez vous :

JEUDI 16 NOVEMBRE à 18h chez nos amies granoises

Le choix de lecture : Goliarda SAPIENZA avec trois romans :

L’art de la joie  ;Retour à Positano ; L’Université de Rebibbia

Bonnes lectures à toutes et tous…